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Deux cas de virus du Nil occidental détectés à l’hôpital Delafontaine

Au début du mois d'août, deux premiers cas de virus du Nil occidental ont été détectés en Seine-Saint-Denis. Les deux patients ont été pris en charge et soignés à l’hôpital Delafontaine, dont les équipes sont formées pour reconnaître cette maladie.

En plus d’être les deux premiers cas signalés dans la région, ils ont aussi la particularité d’être autochtones : la maladie s’est en effet développée chez des patients résidant en Seine-Saint-Denis qui n’ont pas voyagé en zone à risques. Ils ont été pris en charge par le service de Réanimation (qui a également posé le diagnostic) puis hospitalisés dans le service de Pneumologie et Infectiologie où un traitement leur a été administré afin de soulager leurs symptômes. Si ce virus reste méconnu du grand public (avec seulement cinq cas autochtones détectés cet été en Provence-Alpes-Côte d’Azur), il ne l’est pas de nos équipes soignantes, qui ont ainsi été en mesure d’établir un diagnostic et une prise en charge rapides et adaptés.

Endémique dans le pourtour méditerranéen, en Europe centrale et en Amérique du Nord, le virus du Nil occidental ne se transmet pas par la piqûre d’un moustique tigre (contrairement à la dengue et au chikungunya) mais par les moustiques du genre “Culex”. Communs dans l’Hexagone, ils transmettent le virus après avoir piqué un oiseau infecté.

Un virus inoffensif dans la majorité des cas

Dans 80% des cas, l’infection est asymptomatique. Lorsque ce n’est pas le cas, elle peut se manifester par des symptômes pseudo-grippaux aspécifiques: fièvre, maux de tête, douleurs musculaires ou abdominales, nausées, diarrhées. Dans moins d’1% des cas, elle peut entraîner des complications neurologiques (encéphalites, méningites) et être mortelle, particulièrement chez les personnes âgées.

Pour l’heure, il n’existe aucun traitement spécifique pour soigner ce virus. La plupart des patients récupèrent spontanément, souvent sans séquelles. 

En cas de symptômes sévères (forte fièvre, maux de tête persistants...), il est conseillé de se rendre aux urgences. Le personnel y sera en mesure de faire un diagnostic et d’orienter les patients vers les services compétents.